On a beau aimer partir à l’aventure, on apprécie aussi de se retrouver parfois entouré de personnes connues le temps d’un week-end.
C’est en tout cas ce à quoi ressemble le Bike & Breizh Festival et les amis de la Makadam Kulture family, les membres de l’asso, les bénévoles et toutes ces personnes que l’on retrouve d’une année sur l’autre avec toujours autant de plaisir à Dinan.
Oh, je ne vais pas commencer une longue liste de laquelle je serais contraint de ne devoir oublier personne. Mais elle serait longue. Au lieu de cela, je vais plutôt tenter de vous faire revivre rapidement mon week-end en espérant, si vous ne l’avez pas partagé, vous inspirer une sortie pour la prochaine édition.
A la base, une association à but non lucratif, Makadam Kulture, qui organise depuis 2016 un événement caritatif pour venir en aide à diverses organisations autour du médical. Le credo est simple : on se retrouve autour d’une passion pour les motos et la vie qui va avec.
Exit les deux années de report cause Covid, cette 6ème édition a largement augmenté sa propension à accueillir d’autres milieux, plus ou moins liés, mais qui se côtoient régulièrement. Outre l’inévitable Vanlife présente depuis le départ ou les cycles sans moteurs, les voitures ou les mobylettes ont pris leurs quartiers cette année aux côtés des quelques avions présent sur le site de l’aérodrome, nouveau pour cette édition. De fait, le nombre d’exposants grandissant a trouvé facile de s’installer sur cet espace gigantesque.
Trônant comme centre de l’exposition, le chapiteau géant aux couleurs de spectacle s’est installé jeudi, tel une cathédrale au milieu de cette agglomération éphémère.
Membre de l’organisation, je suis donc arrivé très tôt. J’ai installé mon fourgon en proche périphérie du centre culturel improvisé attirant concerts et exposition de motos, la boutique de Lili et une inévitable buvette. Aparté de circonstance, j’en vois certains déjà affûter leur commentaires : A ces médisants malotrus, je laisserai le soin de chercher ailleurs des informations sur la qualité de la brasserie de l’année ayant préféré pour ma part les nombreux softs proposés. Ah ah !! Ça vous en bouche un coin ?!!
Blague à part, la magie d’un tel événement se vit aussi de l’intérieur, et c’est un régal. Tel un mirage, entre la fermeture des paupières le vendredi et le premiers rayons du soleil qui suivirent, tout un village s’est installé, avec des pionniers comme Yaya et Bob de Daytona 73 dont la machine bien huilée fait merveille : Il suffit de regarder la tonne de vêtements en expo et le peu de temps nécessaire à la mettre en place. Ensuite les Van Lovers, arrivés en ‘famille’ cette année pour multiplier le display des offres d’aménagement dispos et montrer mieux que par le discours en quoi tient la fameuse ‘Vanlife’.
L’armée grandissante des concessions motos s’est étalée au beau milieu du carrefour des voies de circulation de l’aérodrome tel un quartier commercial à ciel ouvert. Et la variété était cette année plus qu’avant au rendez vous avec l’addition des gros twins de Milwaukee au milieu des belles de Bologne et autres bavaroises ou anglaises.
La cerise sur la gâteau, comme pour parfaire ce met pour dix mille convives, c’était le gonflage de l’airbag géant qui a servi de réception pour le show FMX, point d’orgue de cette édition. Il ne manquait qu’un lien évident pour associer la culture moto omniprésente dans l’association organisatrice et l’arrivée sur ce site gigantesque dédié aux avions. Dont acte.
Je ne gâcherai pas mon plaisir non plus de chatouiller encore nos visiteurs transalpins venus de leur pays qui sent bon l’huile d’olive et le four à pizza. Paolo, si tu me lis… je n’ai pas oublié l’humour qui aura animé toutes les discussions de ce week-end !! Car l’autre joker d’ Oscar, président de Makadam Kulture, aura été d’inviter une œuvre d’art, telle une Mona Lisa moderne motorisée pour trôner devant les bouches bées et les regards admiratifs unanimes. Déjà, lors de la soirée d’inauguration chez Legend Factory à Rennes, l’entrée dans l’arène de la bête avait fait grand bruit, et ce sans tenir compte des décibels crachés par les entrailles du monstre une fois assis sur son tapis au milieu des curieux.
Chemin faisant, le déroulement de cette édition aura eu raison des conditions météo des jours précédents, déversant sans interruption des vagues tombées du ciel sur la tête des premiers bénévoles à l’ouvrage. Personne ne se sera donc plaint cette année du retour, dès l’ouverture au public le samedi, de l’astre luisant et sa chaleur bienvenue, contenue toutefois par un vent farceur, rappelant aux exposants l’absolue nécessité de lester leurs abris… Des derniers réglages aux discussions diverses, des traductions italiennes aux séances photos, des rencontres improbables aux discussions passionnées, l’événement est passé. Étrange sentiment donc en fin d’après-midi Dimanche en voyant s’éloigner la foule restée pour connaître le résultat de la fameuse tombola. Étreignant fébrilement son ticket dans une main tremblante, elle aura attendu patiemment le dénouement heureux et la surprise non contenue de l’heureux grand vainqueur qui repartait avec sa nouvelle moto. La rumeur de la ruche et ses abeilles flânant se transforme alors en une fourmilière silencieuse qui s’affaire déjà à démonter et regrouper le matériel et les décors d’un week-end.
Le souffle du vent une dernière fois, un claquement de portière. Le cliquetis d’un relais de démarreur et le bruit du moteur qui se mets en marche. Le soleil se couche à l’horizon dans des couleurs magnifiques et j’écoute le ronron apaisant de mon moteur qui me ramène au bout de la terre.